Manger s’apprend aussi !

La nourriture c’est un peu comme le carburant. Si vous ne respecter pas le bon carburant vous courrez à la panne. Il en faut suffisamment si vous voulez pouvoir rouler sur plusieurs kilomètres. Il faut se réapprovisionner si l’on veut rouler toute une journée. De plus, il semblerait qu’il ne soit pas bon pour le moteur d’attendre d’être à sec pour faire le plein…

Fruits et légumes

Et oui, une alimentation saine passe aussi par là ! Bien souvent ce n’est pas la panacée des touts jeunes…c’est un apprentissage par lequel ils doivent passer, ce sera plus ou moins difficile selon l’enfant. Mais plus vous l’encouragerez à s’ouvrir à d’autres goûts, plus il  aura des chances de devenir un bon mangeur. 

Je ne parle pas ici de gaver vos enfants avec les mets qu’ils ne veulent pas manger comme on le ferait avec une oie, mais de, par doses homéopathiques,  les encourager à goûter de tout même si ils n’aiment pas ! Ils existent maintes stratégies, à vous de trouvez la vôtre ! Chez nous, on a depuis toujours la règle « pas de dessert si l’assiette n’est pas terminée »…

Je connais trop d’enfant à qui l’on a laissé choisir ce qu’ils désiraient manger ou non. Résultats : ces enfants ne mangent plus que des pâtes, des frites, et de nuggets ! Eh oui, aimer divers variétés de légumes s’apprend, tout comme marcher, parler,...

Mais pour se faire, il faut en être convaincu, sinon vous céderez à sa première crise !

Manger sainement

Pour ceux qui ne la connaisse pas, voici un modèle de pyramide alimentaire.
A préciser qu’il est maintenant prouvé que se priver complètement d’un aliment, ou d’une catégorie d’aliments ne consiste pas en un régime infaillible. Mieux vaut adopter la technique du « oui sans exagérer » ! Oui je peux continuer le chocolat (car il amène à mon corps des sels minéraux utiles) mais plus la plaque entière par jour ! Oui je peux continuer de boire du vin (très calorique), mais peut-être plus mon demi par jour (au risque de rester alcoolique !).

Cuisiner avec eux

Un bonne façon de leur montrer comment on fait les choses, et pour certains d’avoir fait eux-mêmes leur repas leur donnera envie de le manger, ils seront tellement fiers…

Manger ludique

Pour les touts petits il existe bien des manières de mettre en scène les mets dans  les assiettes. Vous trouverez sites, livres pour vous inspirer. Manger doit rester un moment de plaisir au risque de voir apparaître des troubles alimentaires, plus tard.
www.blabladelili.com/art/des-plats-rigolos-pour-vos-enfants/

De bonnes habitudes

Instaurer des heures de repas officiels. A savoir qu’un enfant en pleine croissance aura besoin d’un encas le matin et l’après-midi ! En dehors des repas officiels, encouragez-les à manger des fruits… il n’est jamais bon d’arriver au repas l’estomac « archi vide » au risque de se ruer sur les aliments et d’en manger au-delà de nos besoins !

Obésité

A table un enfant ne doit pas être privé de se resservir de peur qu’il grossisse. Si votre enfant souffre d’embonpoint, favoriser un deuxième service fait de légumes et surtout : trouver lui une activité où se dépenser plus et parlez-en à votre pédiatre.
Notre deuxième n’a jamais présenté de signe d’embonpoint jusqu’à l’année dernière. Il suivait des cours de gym une fois par semaine et ces cours ne le défoulaient pas suffisamment. Depuis qu’il a changé de cours et passé à deux entraînements par semaine, adieu le petit ventre boudiné !

Attention également à vos propres projections, si vous souffrez de votre poids. Il semblerait que les mamans souffrant de leur poids ont tendance, par soucis et peur, à rationner leur fille, au risque de développer plus tard chez l’enfant des troubles de l’alimentation tels que l’anorexie.

On ne prive pas un enfant de nourriture mais on peut :

• lui explique quels aliments sont sains, quels aliments font grossir
• le faire bouger plus
• en parler avec un spécialiste
• voir ensemble un nutritionniste
• attendre quelques mois, car souvent une période plus « boule boule » précède une poussée (à moins qu’il y ait des problèmes d’obésité dans votre famille, dans ce cas j’en parlerais directement au pédiatre).

www.rts.ch/info/suisse/5281908-le-surpoids-ou-l-obesite-touche-plus-de-quatre-suisses-sur-dix.html

Prendre le temps

Il semblerait que le  cerveau mette un certain nombre de minutes avant d’obtenir l’information que nous sommes rassasiés ! Prenons le temps de manger et de mâcher car la salive faciliterait la digestion. Apprenons à vivre l’instant présent lors de nos repas, à nous concentrer sur le goût des aliments  (quitte à ne pas manger en même temps que nos enfants lorsqu’ils sont petits et ont besoin de notre aide !). Chez nous c’est toujours un défit de ralentir le rythme dans lequel nous sommes en arrivant à table pour manger lentement. Dans ma famille au pair, aux Etats-Unis, ils avaient pour coutume de ne manger qu’avec une main, l’autre restant sur notre genou. Je vous promets que pour moi, petite suissesse, les repas me paraissaient interminables, mais peu à peu je m’y suis faite. Une habitude, avec du temps et de la volonté, peut toujours être modifiée !

Et si nos repas étaient aussi un lieu où prendre le temps de parler de comment nous avons vécu la journée, de notre travail, de l’école des enfants,…. Plus le climat sera détendu et agréable plus vous favoriserez la digestion et le plaisir de s’alimenter sainement.

« L’art d’aller à l’essentiel », Léo Babauta

Excellent temps de l’Avent à chacun !

écrit par Céline Brocard, conseillère en éducation et développement personnel, www.r-source.ch
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