Mon accouchement

Mon accouchement en 31 heures

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Le lundi 5 juillet

Après une visite chez ma gynécologue pour le contrôle des 38 semaines, elle voit de suite que je suis très fatiguée et à bout, impatiente que cette grossesse se termine, surtout avec cette chaleur de début de mois de juillet.

Pour tenter d’accélérer les choses, elle me propose un décollement des membranes qui pourrait déclencher le travail. J’accepte cette tentative volontiers. Vers 18h00, je commence à me sentir nauséeuse et quelques douleurs intestinales se font leur apparition. Avant de me coucher, vers 22h00, je perds la fin du bouchon muqueux.

Le mardi 6 juillet

 Mon état ne s’étant toujours pas amélioré, je préfère rester tranquillement à la maison pour me reposer la journée, car le soir je sors souper avec une amie au restaurant. Je fais tout de même pas trop tard et ne m’attarde pas. Au moment du coucher, je dis au bébé, en caressant mon ventre, qu’il peut venir et que je suis prête !

Le mercredi 7 juillet

Au départ de mon mari pour son travail à 6h30, je planifie encore ma journée, voulant en profiter pour effectuer quelques achats dans divers magasins en vue de la naissance, mais l’heure étant encore matinale, j’en profite pour me recoucher un moment avant l’ouverture des magasins. 

A 8h00 je sens du liquide couler, pensant qu’il s’agissait de pertes comme j’en avais déjà eu auparavant, je me rends aux toilettes, et à cet instant je perds les eaux ! Mes serviettes hygiéniques et culottes ne se trouvant pas à portée de main, s’ensuit un vrai sprint pour récupérer ces effets ! Je lance un rapide coup de fil à mon époux afin qu’il revienne de toute urgence, alors qu’il était au travail depuis seulement une heure. Je passe aussi un appel à la maternité pour les informer de mon état et me disent qu’ils m’attendent dès que possible.

A 9h30, à notre arrivée à la maternité, nous sommes reçus par une sympathique sage femme, Nathalie, qui commence par me faire un toucher afin de voir où en est la dilatation du col. Il n’est qu’à 1 cm et pas encore effacé. En conséquence, elle installe le monitoring et constate que les contractions sont encore irrégulières. Elle me propose donc de faire une petite ballade autour de l’hôpital, d’aller manger une bricole à la cafétéria et de revenir me reposer à la chambre.

Le prochain contrôle est effectué aux alentours de 22h, et le verdict, malgré toutes les contractions, est que le travail ne se met toujours pas en route. Suivant le conseil de la sage femme de garde de nuit, mon mari rentre à contrecœur chez nous prendre un peu de repos. La maternité l’appellera si le besoin se fait sentir. Dans le cas contraire, il peut venir sans autre pour 8h le lendemain.

Une fois seule dans ma chambre, je sens une grande tristesse m’envahir sans mon mari auprès de moi, et le bébé qui se fait tant désirer.

Il faut attendre 2h du matin pour que des contractions violentes se manifestent, au point de m’empêcher de dormir. Une autre sage-femme me fait un nouveau toucher et constate avec regrets que mon col reste inchangé. Elle souhaite me donner du gynépral afin de stopper les contractions, ce que j’accepte volontiers. J’arrive enfin à m’endormir et prendre un peu de repos bien mérité, de courte durée puisqu’à 5h, de nouvelles contractions me tirent de mon sommeil. Heureusement, la douleur est supportable et j’arrive à me rendormir encore quelques heures.

A 07h00, une sage-femme me propose de prendre une douche avant d’aller en salle d’accouchement. Une fois en salle, Nathalie, qui a repris son service, m’annonce que ce sera elle qui m’accouchera, assistée par une gynécologue qui m’a déjà consulté la veille. Je suis ravie car j’ai vraiment eu un bon feeling avec ces deux praticiennes, et le courant est bien passé entre nous. A 8h00, mon mari nous rejoint enfin à la maternité.

A 09h00, la sage-femme vient me faire un toucher et m’annonce une bonne nouvelle, col effacé et dilatation à 3 cm ! Mes contractions de 05h00 du matin ont fait effet. Elle installe le matériel pour augmenter l’intensité des contractions et c’est parti ! Elle me dit qu’elle reviendra à 10h00 refaire un toucher mais que pour l’instant on attend.

A son retour, le nouvel examen qu’elle vient de pratiquer lui révèle avec étonnement, du moins à en croire ses yeux grands écarquillés, que j’ai dilaté à 8 cm ! Ce qui correspond à 5 cm en 1 h, alors qu’en principe le rythme est d’environ 1 cm par heure. Elle convoque l’anesthésiste pour la péridurale qui doit arriver vers 10h30, mais déjà à 10h15, les contractions se font extrêmement violentes et difficiles à gérer, mon mari appelle la sage femme à ma demande. Elle me demande de patienter encore une quinzaine de minutes et l’anesthésiste va arriver. Je pensais pouvoir gérer la douleur encore quelques instants, ce qui ne fut pas le cas…

A l’arrivée de l’anesthésiste, avec 5 minutes de retard, les larmes roulaient sur mes joues, en pleurs, hurlant de douleur et de fatigue, l’anesthésiste, au-delà de l’acte médical, a su trouver les mots réconfortant, même dans ce moment difficile et technique. Au bout d’une vingtaine de minutes, le médicament fit effet et je me senti dès lors bien mieux !

A midi, la sage femme revient pour un ultime contrôle. Enfin le col est dilaté à 10 cm. Je peux donc accoucher, mais elle décide de retarder l’échéance afin que bébé fasse son chemin de lui-même.

A 14h00 les douleurs sont à nouveau présentes et très fortes. J’essaie une position à quatre pattes pour tenter de retourner bébé, qui regarde les étoiles. Sans succès (mais il se tournera avant de sortir tout de même). Nouvelle injection d’anesthésique, pour soulager la douleur, quelques poussées pour relâcher la tension, mais les contractions sont toujours douloureuses, et j’ai littéralement l’impression que la tête va sortir toute seule.

A 14h30, au bord de la crise de nerfs, après tant d’impatience, je veux accoucher. La sage femme et la gynécologue me donnent le feu vert pour pousser, 3 fois à chaque contraction. Pendant 35 minutes, bébé se fraie un chemin progressivement. Mon mari m’humidifie le front pour me rafraichir entre chaque contraction et m’aide à lever la tête quand je pousse. La sage femme voit des cheveux, elle dit que bébé sera bientôt là, elle m’encourage et me félicite entre chaque poussée. Jusqu’à une ultime poussée, interrompue sur ordre de la praticienne, puis reprise une ultime fois, et à cet instant, un cri, ca y est, notre trésor, Yohan est né à 15h04, pèse 2k790 et mesure 48 cm et il est magnifique !

Quel merveilleux cadeau que la vie nous a donné, avec mon mari, nous pleurons de joie en ce plus beau jour de notre vie ! La nurse s’occupe de lui donner les premiers soins, de le nettoyer et le remets contre ma poitrine.

S’ensuit la délivrance du placenta, sorti rapidement en comparaison du travail effectué auparavant. Puis les quelques soins à prodiguer à la nouvelle maman.

Bien que cet accouchement fut très long, notre vie a radicalement changé depuis et je ressens une très grande fierté d’avoir mis au monde un petit être si merveilleux dans des conditions idéales, sans complications et en bonne santé, et c’est tout ce qui compte pour moi !

Laetitia

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