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catégorie: Développement enfant
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Toutes les mères transmettent à leur enfant une partie d’elle-même dont-elles ignorent. Chaque mère est loin de soupçonner à quel point l’écart peut se creuser entre celle qu’elle est et celle qu’elle devine être. Certaines ne peuvent se soumettre au désir d’indépendance de leur petit qui prend de l’âge. Elles contraignent alors -sans le vouloir- l’enfant dans une sorte d’enfance fixée, arrêtée, dans une relation d’emprise qui empêche l’enfant de grandir.

Être parent c’est trouver le bon équilibre entre l’humanisation et le respect . C’est Spiltz, psychiatre Américain qui en 1945 a observé les enfants orphelins placés en hôpital. Il a appelé hospitalisme l’altération du corps de l’enfant qui, séparé de ses parents au plus jeune âge et laissé sans contact sensoriel et affectif, était atteint de fortes angoisses, d’arrêt de développement voire de mort. C’est le rôle des parents que d’éveiller son enfant à la vie en le comblant dans ses besoins affectifs et organiques. Et c’est tout autant le rôle des parents que de reconsidérer leur enfant et ses besoins selon son âge et donc d’émettre de la distance au bon moment.

Mais être de bons parents ne connait pas de prescription universelle, puisque chaque humain garde en lui et transmet quelque chose de son histoire dont il ne peut prendre la mesure consciente.

De façon très précoce, l’enfant ancre dans son corps les représentations qu’il se fait de ses parents, de leur histoire, de leur amour. En d’autres termes, ce qui se rejoue dans le corps de l’enfant c’est la façon dont chacun de ses parents a été aimé, soigné, et ce que chacun d’entre eux a fait de cette histoire personnelle. Bien sûr, lorsque le parent assure sa fonction, il fournit à l’enfant un code, une façon d’être et de penser, en lui assignant une place. La capacité de tout parent à être heureux ou malheureux, à rire ou à pleurer, à soigner ou à se défiler contraint l’enfant à subir le lien exceptionnel qui l’unit à ses parents. Pourtant le bébé qui vient de naitre est en quelque sorte un terrain vierge, une page blanche où chaque parent vient émettre sa signature consciente et inconsciente.

Ainsi lorsque l’adolescence arrive, l’enfant cherche à remanier ses images et ses sentiments vis-à-vis de ses parents. L’agressivité souvent décrite à cette période est le fruit de la distance essentielle à poser dans la famille afin de grandir et de pouvoir prendre en mains les choix de vie ultérieurs - parce que depuis qu'il est petit il subit sans pouvoir mettre une distance suffisante-.

Lors de sa grossesse, la femme est imprégnée, absorbée par ce petit locataire. C’est une sorte de "psychose normale" car la symbiose est telle qu’elle ne peut penser à autre chose qu’à lui. Lorsque l’enfant parait, la mère se décolle un peu en s’identifiant au bébé, ce qui lui permet de comprendre ses pleurs. Mais la «mère suffisamment bonne», celle de l’après-naissance est aussi celle qui s’absente, qui prend du temps pour elle, qui émet de la distance. C’est pourquoi nous les psychologues on insiste autant sur la place du père dès la naissance du nourrisson, qui vient mettre du tiers dans la dyade mère-enfant. Si une mère a du mal à donner de la place au géniteur parce qu’elle est fragile, elle s’approprie l‘enfant (son corps et son psychisme) dans une folle passion. Ce dernier ne pourra donc construire favorablement sa vie qui sera marquée par l’empreinte de sa mère.

Si au contraire, les parents sont parvenus à individualiser l'enfant grâce au respect d'une juste distance, ce dernier pourra choisir de reproduire le schéma parental; et de s'enliser dans l'aptitude au bonheur. 


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