Les mesures diverses à prendre en cas de suspicion de BOM (Burn Out Maternel)

catégorie: Conseils de santé
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La complexité d’une situation de BOM a un impact sur la vie de couple, l’image de soi, le sentiment de compétence et les relations entretenues avec les enfants en plus de l’impact sur l’état émotionnel, physique et psychologique de la personne qui en souffre. Par quoi commencer ? Que faire ?
Admettre, identifier :
Il est crucial de se permettre une évaluation aussi objective que possible de la situation présente. Quelle est la gravité de l’épuisement ? Depuis combien de temps ? Mes symptômes physiques sont-ils réellement passagers ou plutôt accumulés et répétitifs ? Pourquoi ça me dérange de me sentir de la sorte ?

Admettre et nommer l’état dans lequel on se trouve est très important. Dire que l’on se sent insatisfaite de sa situation présente ne remet absolument pas en cause l’amour que l’on voue à nos enfants et ne suppose pas le regret d’avoir choisi de fonder une famille. De même, nul besoin d’en arriver à une dépression avérée pour se poser ces questions. S’en remettre sera toujours plus facile si on l’identifie tôt. Ne restez pas seule !

Pour les proches :
Certaines auront plus de facilité à se tourner vers leur conjoint et/ou leur famille et ami(e)s que d’autres, selon la situation de chacune. Dans ce cas, ce sont les premières personnes à solliciter. 
Les proches devraient éviter absolument de banaliser ou minimiser, même par désir de réconforter ou rassurer la personne qui vous parle de son état d’épuisement (« Mais nooon… tu t’en sors comme une reine, ‘faut juste qu’on se couche un peu plus tôt » ou « c’est normal d’être fatiguée, tu verras ça ira mieux dans un mois ou deux » ou encore « Donnes-toi le temps, on est toutes passées par là. ») Ceci culpabilise la personne de son ressenti et la pousse à se sentir incompétente. Pouvoir valider ce qu’elle vous dit aura la conséquence inverse de l’encourager à chercher de l’aide et accepter ce besoin de soutien pour s’en sortir.

Se ré-organiser pour s’occuper de soi
Une activité physique, du temps pour soi loin des enfants au moins hebdomadaire est centrale mais non suffisante à elle seule. Avoir le moyen de décharger son stress par une activité (sport, danse, chant, peinture, etc.) et se sentir vivre autrement que par son rôle maternel fera partie intégrante du travail de réparation vers la reconnexion à soi.
Redéfinir ses priorités pour ne plus être submergée ainsi que trouver des moyens de déléguer, mieux partager certaines tâches et responsabilités sera un défi de taille. La plupart des mères en burn out voient la délégation comme plus complexe que de s’en occuper soi-même. De plus, ne pas accomplir certaines tâches peut être vécu comme la preuve de son incompétence. Il ne suffira donc pas de faire une liste de choses à faire et comment s’y prendre pour s’en remettre.

Ne jamais hésiter à chercher de l’aide d’un(e) professionnel !
On peut voir son médecin généraliste ou un(e) psychologue. Certaines femmes sont identifiées lors d’une visite chez le pédiatre qui tente de leur recommander d’en parler à leur propre médecin. Ceci est une perche tendue et non un jugement, c’est une porte ouverte vers la guérison. « Voir un psy » ne sous-entend pas la folie ou la maladie. Il s’agit d’exposer sa situation en décrivant aussi clairement que possible ses ressentis, ses pensées et ses inquiétudes, de la même façon que l’on présente à son médecin généraliste les symptômes qui nous mènent à consulter pour être orienté vers le soin adéquat.

Quelle aide psychologique
Tous les « psys » n’ont pas la même orientation thérapeutique. Tout comme on n’irait pas voir un cardiologue pour un souci d’ongles incarnés, on choisit la personne avec qui collaborer. Thérapeutes de couples et familles (approche systémique), spécialistes cognitivo-comportemental (CBT ou TCC) ou celles et ceux spécialisés dans les étapes de vies sont de bonnes indications dans le cas de BOM. Demandez une référence à quelqu’un de votre entourage, à votre généraliste ou visitez les sites des professionnels qui en ont. En quelques sortes il est bon de choisir un partenaire thérapeutique comme on choisirait un partenaire financier ! Ce travail peut prendre entre 3 et 6 mois comme s’allonger sur une année, rarement plus selon la fréquence des séances. 

Traitement pharmacologique ou pas ?
Un médecin (généraliste ou psychiatre) proposera certainement une aide pharmacologique avec ou sans séances thérapeutiques. Ce traitement vise à améliorer l’état immédiat, limiter la descente aux enfers et éventuellement être plus rapidement en mesure de bénéficier du travail thérapeutique. Il n’est pas toujours obligatoire. 
Les traitements dits « naturels » ou de médecine douce sont excellents en complément à une thérapie. Massages, soins divers (ayurveda,  phyto- ou homéopathiques), cours de sophrologie, yoga, Mindfullness, relaxation…autant de pistes selon le confort des unes ou des autres.
Se remettre pleinement d’un BOM nécessite d’agir sur l’émotionnel, le physique et le moral. A défaut, les symptômes vont s’atténuer sans réellement disparaître. 

Définition du baby-blues:

Le baby-blues est un trouble de l’humeur passager qui survient après l’accouchement. Il affecte 50 à 80% des nouvelles mamans. Ce trouble de l’humeur est caractérisé par sa chronologie précise et sa brièveté. Les symptômes apparaissent entre le 3ème et le 7ème jour après l’accouchement, pour disparaître vers le 12e jour. La dépression du post-partum, quant à elle, survient en moyenne dans les six à huit semaines qui suivent l’accouchement et peut durer de trois à douze mois, parfois plus. Elle affecte 10 à 20% des femmes qui viennent de donner naissance à un enfant. Elle nécessite une aide médicale. 

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